LEAH LINH

Leah Linh, née en 2000 à Lausanne de mère espagnole et de père vietnamien, est une artiste dont le parcours est diversifié. Durant son enfance, elle rencontre Tatiana Chirikova, artiste et iconographe russe, à l’atelier Saint Luc à Lausanne. En voyant la feuille d’or sur les auréoles des icônes orthodoxes de la maîtresse, Leah sait immédiatement qu’elle souhaite faire de même, voyant en elle une “magicienne qui transforme la lumière.” Plus tard, elle découvre la beauté exigeante du métier d’artiste.
Après un baccalauréat en philosophie, latin et grec, et trois ans d’études en science politique à Séville, Leah se consacre depuis cinq ans à l’art. Son engagement humanitaire l’a conduite à être décorée par la médaille du mérite de l’Assemblée espagnole pour son travail bénévole avec l’Ordre de Malte dans un hôpital psychiatrique au Liban, une expérience qui nourrit profondément son oeuvre artistique.
Sans jamais faire de croquis préparatoire, l’artiste utilise son imagination pour céer. Lorsqu’elle peint, c’est le premier geste qui se rapproche le plus de l’émotion qu’elle veut transmettre. Cette exigence d’instantanéité est d’autant plus importante qu’elle est renforcée par les limites liées à la technique qu’elle privilégie, la peinture sur feuille d’or, qui rappelle à la fois les icônes chrétiennes et les paravents asiatiques. La peinture appliquée sur la feuille d’or ne peut être corrigée. Le geste pictural initial est donc définitif. Ses oeuvres de grand format sont marquées d’un sceau rouge carmin, avec des caractères occidentaux et asiatiques qui fusionnent résolument les deux cultures dont Leah Linh est issue. Tout est une empreinte, une cicatrice qui mérite son attention. En utilisant la feuille d’or, elle joue avec sa symbolique, sacralisant les moindres fêlures.
Leah puise également son inspiration dans l’oeuvre d’Egon Schiele et la riche période artistique de la Vienne 1900, aussi éprouve une grande admiration dans l’actionnisme viennois, dont l’intensité et l’exploration des limites du corps humain et de la matière influencent son travail. En plus de la peinture, Leah explore également la sculpture et les installations, enrichissant son expression artistique.

 

https://www.24heures.ch/de-lart-au-chateau-leah-linh-offre-une-exposition-en-or-a-chillon-537750647408 https://www.rts.ch/info/culture/arts-visuels/14595912-au-chateau-de-chillon-lartiste-leah-linh-expose-douze-oeuvres-ambitieuseset-delicates.html https://www.24heures.ch/dans-les-musees-vaudois-et-suisses-vingt-cinq-expos-a-voir-ou-a-revoir-704352139740

 

 

 

Quand l’or devient peau
La peau se fripe, a des rides, se colore et se meurt comme les feuilles d’or que j’applique
invariablement. Cette nouvelle peau ne trouvera ses limites que lorsque mon pinceau en
dessinera les contours. Le dessin configurera des représentations physiques et psychiques.
Les traits donneront un sens au langage de la peau. Car la chair a en commun avec la
représentation symbolique, la perception du réel et du spirituel. L’unique métaphore du
cosmos qui prend sa source dans un corps sexué par le religieux.
Le corps se trouve être le lieu de toutes les appréhensions vécues et innées. Il est le
messager de l’invisible. Il le matérialise à travers le style. Ce corps, cette savante géométrie
au volume infime a un espace réservé et inséparable de l’univers où il se meut. La peau est
ce philanthrope qui protège les organes jusqu’à la mort.
Les veines, les artères sont les chemins d’une vie qui appartient à un corps solitaire. Elles
marbrent de bleu et de rouge les tissus de l’anatomie humaine dont je dévoile les mystères
depuis l’intime. C’est du plus profond que tout devient possible, car la peau est le sujet de
toutes les joies et de tous les tourments.
La cicatrice est alors, irrémédiablement, une manifestation qui apostrophera la douleur du
corps et de l’âme. Un témoignage de la division entre souffrance et réconciliation. La
mémoire d’un geste qui blesse le corps et qui renommera la peau dans son étrangeté
depuis l’absence à l’empreinte. 

 

Expositions individuelles
Memorabilia 20.06.2024 – 08.09.2024
Espace Graffenried, Aigle, Suisse
Fortunes et reflets au temps de Pierre II de Savoie 14.09.2023 12.06.2024 Fondation du château de Chillon, Chillon, Suisse
Quand l’or devient peau 24.05.2022 – 12.06.2022
Espace Démart, Lausanne, Suisse
Leah Linh 19.05.2022 – 03.07.2022
Galerie Plexus, Montreux-Clarens, Suisse
Corps célestes 07.05.2021 – 26.06.2021
Galerie de la Tour Lombarde, Conthey, Suisse
Opus Caeli 20.02.2020 – 01.03.2020
Galerie Studio Hache, Séville, Espagne
L’éclat du silence 05.12.2019 – 31.01.2020
Debiopharm International S.A., Lausanne, Suisse
Mitologia personale 16.05.2019 – 14.09.2019
Ami Immobiliare SA, Lugano, Suisse

Performance
Performance dans le cadre du vernissage “Immersion. Les origines:1949-1969” au MCBA Musée des beaux-arts de Lausanne en Suisse, où l’artiste a présenté une réinterprétation de la “Réalité Provisoire” de Pinot Gallizio.

Expositions collectives
Work in Progress 23.02.2024 – 10.03.2024
Château de Crissier, Crissier, Suisse
L’intime 08.02.2024-07.03.2024
Espace Artiste Femme, Lausanne, Suisse
65 femmes artistes 03.05.2022 – 30.06.2022
Adrestia Art, Lausanne, Suisse
Les femmes et l’exode 08.03.2022 – 30.06.2022
Powerhouse, Lausanne, Suisse
Égalité 10.11.2021 – 20.02.2021
Fondation La Maison de la Femme, Lausanne, Suisse
Collections
Collections privées en Suisse, France, Italie, Espagne, Maroc
House of the Sisters of perpetuelle Secour, Keserwan, Liban
Iglesia Parroquial Nuestra Señora de la Victoria, Séville, Espagne
Collection privée Delarive Group Suisse
Collection privée Debiopharm International S.A. Suisse
Collection de la délégation de l’Ordre de Malte espagnole, Madrid,
Espagne
Collection de la Fondation du Château de Chillon